Après avoir vécu à Angers (49) pendant plusieurs années, cette artiste s'est installée aux Essarts (85).
Diplômée en graphisme publicitaire, Sophie Barraud se lance ensuite pleinement dans la peinture pour en faire son métier.
Ses toiles peintes à l'acrylique et essentiellement au couteau, donnent un rendu propre à elle-même, avec occasionnellement l'utilisation du pinceau pour quelques finitions.
"Je peins essentiellement à l'instinct, au rythme des idées qui me viennent sur le moment.
Inspirée par ce qui m'entoure au quotidien, mais aussi par les oeuvres musicales et cinématographiques, j'essaie de retranscrire un monde imaginaire dans un autre univers quelque peu surréaliste ..."
Née en 1972 à Salon de Provence (13), depuis toujours elle dessine et peint.
De formation artistique (lycée et Faculté), cette artiste a eu la chance d’apprendre les bases de la peinture avec Claude Bernus, artiste peintre d’Aix-en-Provence.
Plus jeune, elle a pu suivre les cours d’André Chenier, peintre originaire de Salon de Provence.
Graphiste de formation, elle a également profiter de travailler le dessin avec Loïc Trehin, peintre illustrateur de Pont-Scorff (56).
"Peindre est un véritable exutoire pour moi . Je m’exprime en fonction de mes émotions sur l’instant présent.
A travers certaines de mes peintures, je dénonce la servitude et la stupidité de l’être humain face aux grandes puissances : cette incapacité à se déformater et à se sortir de cette victimisation dans laquelle il se complait.
Je parle aussi de la violence ressentie face à cet emprisonnement psychologique, et de la destruction de l’Homme par l’Homme.
L’art est un moyen de pouvoir enfin être libre ou du moins d’en avoir l’impression.
J’utilise des couleurs très vives, parfois saturées à la hauteur de l’impact que je souhaite transmettre.
Un côté enfantin et naïf ressort malgré tout de mes peintures, c’est une partie de moi qui reste malgré tout en enfance. "
Jeune, Michel CUMONT a été initié par un peintre de métier, puis, après une formation de dessinateur, cet artiste a effectué sa carrière professionnelle dans l'industrie automobile.
"Depuis plusieurs années, je me consacre à la réalisation de peintures, à l’huile ou au pastel, tout en faisant référence à des Maîtres anciens.Je travaille le thème de la société d’aujourd’hui, tel que les religions, les valeurs républicaines, l’argent et le pouvoir, la mondialisation, les sports, etc… Afin d’apporter un modeste témoignage de notre monde."
Peintre autodidacte, illustratrice d’inspiration, graphiste de formation, revient sur ses premières aspirations au sens pictural du terme. Nourrit son imaginaire en peignant...
Originaire de l’Anjou, Laurent Fièvre est un peintre autodidacte français qui vit depuis plus de 20 ans en Bretagne. Née d’un travail sur l’expressivité, sa démarche vise à provoquer. Au moyen de thèmes figuratifs, il manipule les sentiments, les émotions pour susciter des réactions, pour mettre le spectateur face à sa propre condition. Il exploite ouvertement des thématiques macabres afin de bousculer, d’engager une réflexion sur le parcours souvent accidenté de la vie. La matière acquiert une place très importante dans ses créations. Il utilise dans ses œuvres des éléments comme le papier de soie afin d’obtenir un réalisme plus abouti de la peau. Les filaments de corde ou de coton lui permettent de recréer certaines formes organiques naturelles.
Né en 79 à Valence dans le sud-est de la France.
Rapidement en rupture avec le système éducatif, je quitte l'école et trouve refuge chez mon oncle, Gilbert Claudot, lui-même peintre et sculpteur.
Il m'initie à l'histoire de l'art et la peinture. C'est une révélation.
Par la suite j'intègre l'école des Beaux-Arts de Grenoble en 1998.
En 2002, mon diplôme en poche, je quitte Grenoble et viens m'installer en Bretagne.
"Thomas Fischer peint comme on plonge. Poussant sans relâche la figuration dans ses retranchements, il fouille, retourne, détourne, contourne ; les couleurs sont saturées, les formes se mêlent et à force de creuser sous la surface de son sujet il en vient souvent à flirter avec l'abstraction. Parmi des étoffes bulbeuses qui imitent les rides, où se perd parfois la tête d'un cerbère étonné de se voir si intimement associé aux plis d'une robe, il nous laisse cependant des indices. Des motifs identifiables qui guident l'œil dans les méandres de la toile ou du papier. Ici, on est invité à diriger son regard. La piste est sinueuse et les intersections multiples, il faut s'orienter, faire des choix. Rassurons nous, c'est en cela que sa peinture est la plus généreuse : Toutes les routes y demeurent ouvertes."
Younn Locard, auteur, dessinateur.
Sans conteste, plus imaginatif que technique. Un rien bricoleur devant l’art formel et les préjugés, malgré un certain (incertain !) assemblage archaïque : un équilibre de lignes, de formes, de volumes se laissant aller en des confins hasardeux d’où surgissent le plus souvent une silhouette, des formes abstraites quelquefois.
De part et d’autre, des objets rouillés attendent une seconde vie, une autre sensibilité doit jaillir comme un état primitif. Cet assemblage prendra forme, élaboré dans une structure épurée, tout en gardant l’idée de l’objet détourné dans son empreinte initiale.
Jeux de hasard certes, qui se médite aussi. Jeu de l’enfance, fantaisie à coup sûr. Prendre le temps de découvrir avec un autre regard les ombres, les lumières d’où naîtra la configuration du volume, de la personnalité dans cette finalité.
Dans les matériaux de récupération (le fer en particulier), la sculpture, ou plutôt l’assemblage, joue sur le vide, suggère un mouvement, une attitude, un élan, tout cela pour que l’ensemble de la structure habite l’espace environnant. C’est pourquoi bien souvent, je laisse la matière en état, comme une dégradation naturelle, un choix délibéré du tel quel qui prend sa force autant dans les objets originels que dans leur nouvel aspect.
Marie-Annie Gouret est native du Morbihan, ses parents ont quitté l’estuaire de la Vilaine pour celui de la Loire dans les années 60 et lui ont donné un tempérament de voyageuse.
Etudes littéraires à Nantes, voyages de jeunesse tout autour du bassin méditerranéen (Afrique du Nord, Grèce,Turquie, Syrie …), précèdent une longue période d’harmonie famille/travail en région Poitou.
En venant vivre en Bretagne elle apprend le métier de photographe avec Roger Puillandre et depuis 2006, organise des stages-photo en Asie, en Bretagne, des expos avec Art Interrogatif, Chercheurs d’Images, Le Parcours des Créateurs (Rezé-Trentemoult), le Musée de la marine de Port-Louis, etc..
"Passionné par le rétrofuturisme et le 19 ème siècle, mon travail vise à faire revivre cet esthétique à ma façon.
Ayant une formation technique dans tous les domaines, doublée d'une vie entière de créations, je peux mêler les deux."
Marlène HOURNON est née dans le nord qu'elle quitte, ses 18 ans sonnés.
Libre et curieuse, elle relève les défis et saisit les perches qu'on lui tend.
Un passage éclair dans les cuisines de restaurants, elle monte de pied en cape ses propres restaurants aux murs patinés, et commence à peindre pour décompresser.
Les toiles rejoignent les murs, une autre vie...
Autodidacte et passionné de Western, pratiquant l'aquarelle depuis 1977, date de ma première exposition.
J’ai eu l’occasion de travailler pour des armuriers, des cavaliers et des amateurs dans la région parisienne mais j’ai exposé dans toute la France, ainsi qu’à Atlanta aux Etats-Unis, où une série de cartes postales circulent. C’est ainsi qu’un patron d’entreprise de Limoges ayant reçu l’une de ces cartes a décidé de me rencontrer pour acquérir un original. A quoi les tiennent les choses…
Je peins en parallèle à mes autres activités professionnelles et suis par définition un amateur.
Mon aquarelle est dynamisée par des mélanges d’encres et de gouaches, mais le blanc est celui du support, un contrecollé un peu épais, pour supporter une forte humidité, puis je travaille mes personnages ou certains détails au pinceau très fin.
J’ai beaucoup bourlingué et suis ancien cavalier de monte américaine.
Journaliste pour des revues spécialisées sur la culture nord-américaine, je suis également romancier et pour l’instant deux de mes romans ont été publiés aux éditions de l’Atelier Fol’Fer :
-
Comme une ombre qui danse
-
Des légendes portées par le vent
Aucune de mes oeuvres ne porte, en principe, de titre mais chacune pourrait s’intituler : "La parole donnée".
C’est plus une philosophie qu’un message, et j’aime interpeller la part d’enfance de chacun. Mon inspiration est souvent cinématographique, élevé au biberon de la pellicule, empli d'images aux couleurs contrastées, souvent celle d'une silhouette de cavalier dans le paysage, corps droit et oeil impassible, chevauchant vers le couchant.
L'art de jOh' est une interprétation rêveuse et joyeuse des temps modernes, dans un monde parfois compliqué, biscornu et rempli de mécanique.
Il se sert d'objets des années 1900, de l'ancienne machine à compter aux engrenages d'une vieille horloge. Les morceaux de fer se fusionnent aux différents tissus de lin ou de cuir pour créer ses personnages.
Ce sont des magiciens, ils manœuvrent des machines mystérieuses, cherchant des réponses aux questions de la vie...
Les créatures de l’artiste, avec leurs yeux composés de touches d'anciennes machines à écrire, semblent comprendre la logique intérieure de la vie et du workflow. Avec aplomb et vision, ses créations, hommes et choses,nous apparaissent comme animés, en quête de leur propre chemin.JOh' est le soudeur sculpteur de son propre monde.
Sculpter, c'est une façon d'être devant la matière.
Le mot sculpture, évoque la beauté des formes et la chaleur de la substance.
Le bois est une matière vivante, à la diversité infinie, qui sait faire naître des passions et guider les mains des plus habiles vers la vérité des volumes et la chair des textures.
"Entre le bois et moi, il existe un lien profond.
Je puise sans compter dans mes souvenirs d'enfance et d'adolescence nourris de légendes, d'histoires fantastiques et de rêves du monde, mais aussi dans l'inépuisable thématique de la féminité.
Je privilégie l'esthétisme et ne l'abandonne jamais.
Les visages, même difformes restent sages, sereins et apaisants.
Les lignes courbes et droites, se marient harmonieusement pour s'élancer dans l'espace ou plonger dans les abysses, tous lieux ou je trouve le désir et la force de créer."
Mimi LABEYRIE n'est pas un créateur maudit, torturé, incompris, ses oeuvres sont de bon aloi.
Après une longue expérience artistique à travers le monde, sa quête d'authenticité l'a conduit en centre Bretagne où il s'inspire aujourd'hui d'un néo-cubisme revisité, refondé.
Dans ses compositions, il n'y a pas de ruptures entre l'animal, le végétal, le minéral et l'homme ; plutôt une interdépendance, une complémentarité, un équilibre.
Daniel Lafontaine : luthier, musicien, photographe, formateur Photoshop et studio ; grand amateur d’arts, de musique, de nature, ma conception de la création est que tout est susceptible de beauté !
Les images naissent dans les méandres de mon imagination, de mes fantasmes et de mes délires selon mes états d’âme. Chaque photo doit être un univers dans lequel le visiteur pénètre et non un objet que l’on regarde dans son intégralité !
L’imaginaire ressort en majorité de mon travail, il donne une liberté à l’expression qui convient parfaitement à mon caractère.
Dessinateur autodidacte, pendant plusieurs années j’ai oeuvré sur divers projets personnels afin de parfaire et développer mon style et mon univers. J’ai aussi participé à quelques projets communautaires, comme pour le jeu de rôle Les Chroniques d’Erdor en tant que Character Designer. Des expériences qui me permirent de m’initier à la peinture sur Corel Painter. Aujourd’hui, je travaille essentiellement à base d’esquisses détaillées que je numérise ensuite afin de peindre en digitale.
Les sujets touchant à la psychologie, le mysticisme et tout le pendant onirique qui en découle me fascinent tout comme l’Histoire. C’est pourquoi, par mes illustrations, j’essaie de donner vie à cet imaginaire de l’esprit né de nos émotions, de nos pensées, et influencé par notre passé.
« Quand je vois des objets pour la première fois, ils prennent vie. C’est comme ça.
Depuis longtemps, je ne peux m’empêcher de voir autre chose que des objets inanimés. Et, s’il y a une tête, il y a un corps puis des bras, des jambes. Avec les Mécamorphoses, c’est comme si je mettais le doigt dans un énorme engrenage. Sauf que là, ça ne fait pas mal, c’est que du plaisir !
Mais avant de donner vie à ces formes, je les cherche. Une par une. Une forme, une texture, un détail… tout ce qui retient mon attention est archivé, même les choses les plus inconséquentes. De toute manière, je sais très vite qui me sera utile. Ça ne m’empêche pas d’avoir de bonnes surprises.
Mes trois ans de collection révèlent parfois des détails qui font la différence, donnent toute sa force au projet, allument la flamme créatrice…
Une fois sélectionnées, ces pièces uniques sont ensuite détourées avec un soin minutieux. Une grande partie de la réussite finale réside dans ce geste technique, presque déshumanisé. Enfin, pour des robots, ce n’est pas bien grave.
Puis vient la phase d’assemblage. Il ne suffit pas de disposer les pièces pour voir apparaître le sujet. C’eût été trop simple. Je dois faire avec la perspective et la lumière. Ce sont elles qui donnent la vie. Parfois, c’est juste beau. Des fois, les compositions racontent des histoires. Certaines vont même jusqu’à initier un dialogue avec le spectateur attentif. Dans ce cas-là, je ne suis plus seul. Ce sont les autres qui leur donnent vie. … »
Née en lorraine d’un père italien et d’une mère irlandaise, Mickelina Mancini a étudié les Beaux Arts à Epinal (Vosges).
Cette série intitulée « LES SILENCIEUX » est librement inspirée par une légende « La pierre de patience ».
Une pierre blanche à laquelle on confit ses secrets, les plus intimes.
Un jour, la pierre éclate du trop de mots inavouables en mille et un éclat sans rien dévoiler.
Son identité artistique s’est forgée sur un univers mental et introspectif qu’elle n’a cessé de décrypter et d’exploiter à travers l’étude des mythes, des symboles et des civilisations anciennes.
Les oeuvres qu’elle présente sont issues d’un long travail de recherche onirique et symbolique et étroitement liées à son enfance .
Sa technique se concentre sur les transparences par la superposition de glacis d’acrylique et l’effacement des contours, ne cherchant ainsi non pas le mouvement, mais l’équilibre interne de la composition.
Elle porte son choix sur les monochromes afin d’obtenir une unité où l’application de feuilles d’or vient souligner certains détails.
Ses peintures sont l’expression métaphorique d’un monde intemporel dans lequel des êtres habités par une forte charge émotionnelle révèlent leur intériorité secrète .
Cette artiste autodidacte est née le 11 Août 1970. Elle commence son parcours artistique en 1998.
Anne-Cécile Moreau présente son travail en galeries et salons, notamment à Paris et l'ouest de la France, et fait de nombreuses expositions personnelles.
Elle est récompensée par de nombreux prix et médailles, dont une décernée par l'Académie Française d'Art Sciences Lettres suite à son exposition à Paris pour le Salon des Indépendants.
"Je travaille d'instinct, sans modèle, et je m’inspire de l’univers poétique de l’enfance, le rêve… Mes sculptures sont en bronze, terre cuite, bois, marbre, résine, ciment patiné…"
Autodidacte, je franchis le pas vers la sculpture en 2001.
En 2006, je découvre le fer forgé et “le Damas” ancienne technique de soudage de deux aciers à la forge.
C’est la naissance de “La Genèse” sculpture qui a plus de 600 couches d’acier.
Depuis mon arrivée en Pays de Loire, j’ai découvert le travail de l’inox polie miroir.
Ce fut la création de “Navio” fusion de l’inox, laiton et bois.
Nélo a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France ainsi qu’au Japon, Belgique, Pays Bas, Portugal, Espagne, Angleterre, Italie, Monaco…
Artiste reconnu, mon travail est récompensé par de nombreux prix dans toute la France dont :
Médaille d'Or du Mérite Artistique Européen 2010
Mains d'Or des Métiers d'Art Pays de Loire 2013
“ J’entretiens avec le bois une histoire d'Amour.
Comme un courtisan, je flatte le bois, j’émane de mes œuvres volupté et sensualité.
Quelque chose de presque charnel s’en dégage.
Je trouve dans son veinage l’inspiration qui convient à ma sensibilité.
Je sculpte toutes les essences de bois sans distinction, cherchant dans son âme une réponse à mes émotions les plus profondes.”
J’ai grandi au cœur de la nature dans une grande famille joyeuse et aimante à l’âme artistique et spirituelle.
Au fond de moi sont des vierges et leur mystère dans l’église, la chaleur du soleil, le froid du vent, les gouttes de pluie sur les carreaux, le bruit de la rivière sur les rochers, l’odeur du mimosa dans l’éveil du printemps...
Mes pas sont allés au vent du hasard sur le chemin de l’argile.
Moyen d’expression si proche de la vie, de l’utilitaire à la sculpture, de l’art du feu à celui de la forme, du brut au précieux, de la simplicité du matériau à sa complexité de mise en œuvre, il est un tout. Avec la terre, je crée des petits formats pour l’intérieur et le jardin mais depuis quelques années, j’aime aussi l’utiliser en complément d’autres matériaux comme le ciment, le grillage, le métal pour aller vers des œuvres plus monumentales.
Dans mon univers de gens et de nature, je raconte des histoires de petits quotidiens qui m’amusent teintés d’un imaginaire souvent chatoyant et rieur mais parfois plus mélancolique, introspectif, coups de gueules romantiques avec une douceur narrative d’une lecture sensible et simple. A travers le mouvement, les formes et les couleurs, mon envie profonde est de donner vie à ma sculpture.
Je partage mon activité de création avec celle des cours de céramique, modelage et arts plastiques auprès d’adultes et d’enfants avec lesquels j’élabore des projets artistiques. Dans tous les cas, j’aime le contact, le partage, la transmission des passions, des énergies, des connaissances, l’idée que l’expression artistique est à tous, dès l’envie de dire et de faire, dès l’instant où avec peur ou plaisir l’on se saisit d’une plume, d’un bout de terre, d’un pinceau…
Née en 1954 et diplômée en Art Déco en Suisse, Christina Reveau-Wittwer a exercé comme décoratrice pour de grandes entreprises.
Elle a également fait de la création et fabrication de vêtements en soie et angora.
"Attirée par la Bretagne, j'ai élevé mes enfants tout en concevant et réalisant un chalet avec son mobilier, jusqu'à ma peinture."
Se définir ?… Difficile quand on est pas du «100% artiste»… Artiste amateur ? Artiste intérimaire ???A l’origine de «La chose» :un coup de coeur franc et massif pour le travail de GIACOMETTI. Un premier «appel» : les étincelles d’un poste à arc dans ma formation d’ergothérapeute. Un petit paquet d’années plus tard : mon arrivée à saint Thuriau et la rencontre avec ROL, sculpteur sur métal à Cléguérec. De là : déception d’apprendre que Giacometti travaillait plutôt la terre mais découverte d’un immense «Savoir-fer» ; magie du chalumeau.Les papillons de «Matin brun» se posent dans ma tête dès la première année ; 10 ans de pratique avec Rol pour les matérialiser. Quelques sculptures naissent ainsi peu à peu dans un espace très privé, plutôt pour le plaisir et le besoin de «fer». Encouragements par l’entourage proche. La signature prend forme tout doucement.«Sortir ? (S’)exposer ?», La question des uns ou des autres commence à trouver un écho favorable…
Arno L'INCIVIL- ami, entends-tu le vacarme de nos vies, de nos peines ?
Non ! Pas ces bars macdoïsés, boboïsés, pas ces sépulcres très propres sur eux où se taisent en toute convenance les tragédies de la vie. Non ! Nos zincs à nous, nos troquets de la Place, de la Mairie, de la Poste. Là, où dans d'improbables petits rouges, on se perd, on espère. Là, où on partage nos solitudes, là où on rêve de plénitude et de voluptés à venir.
Non ! Pas ces corps policés, ripolinés, chanelisés n°5 qui trahissent leur vacuité. Non ! Nos déchirures à nous, nos gueulantes, nos tempêtes. Nos envies de folle reconnaissance. Nos désirs de nous perdre. Nos insatisfactions et nos attentes.
Non ! Pas cet ultime mensonge du siècle qui tente de se cacher derrière son petit doigt. Non ! La machinerie de la mort est, elle, bien vivante. Dans le tumulte de l'histoire, l'esprit des morts veille. Les charrettes de l'Ankou passent avec des tombereaux de déchéances voulues, de décharnements provoqués.
Etre « incivil » dit le Robert, c'est être contraire à la bienséance, celle là même qui verrouille nos désirs et interdit notre lucidité.
Alors oui Arno, incivilise-nous ! Remets nous ça ! Patron ! Une tournée de petits rouquins ! Le ciel est rouge ce soir, il fera beau demain.
Texte de Marcel Le Lamer